LA SITUATION DU Covid-19 EN AFRIQUE ( au 25 mai )

Les mesures se mettent en place petit à petit. Certains pays sont plus touchés que d’autres. D’une manière générale, beaucoup d’ignorance et peu de relaie d’information de prévention au niveau des Etats. Les partenaires sont donc en manque d’informations. De plus, les systèmes de santé tels qu’ils sont ne peuvent pas affronter une arrivée massive de cas graves de covid-19. Une grande pénurie de masques et de gel hydroalcoolique est déjà visible dans les pays. Nos équipes sont mobilisées pour informer sur les moyens de prévention du virus, pour mettre à disposition des centres soutenus les moyens indispensables pour prévenir la maladie : postes de lavage des mains, savon, désinfectants, masques et pour épauler au maximum les projets afin de leur permettre une continuité dans leurs actions.  

 

Retrouvez un article sur la situation en Afrique ici 

 

 Bénin

 Situation du pays

191 cas recensés, 3 décès

Levée du cordon sanitaire isolant la région de la capitale.

Retours des cours des élèves

 Port du masque obligatoire.

 La circulation est impossible entre la zone de confinement et les autres zones.

 La stratégie est de dépister précocement les malades

 La situation est stable. Le gouvernement a commandé des machines afin d’installer une chaîne PCR en urgence. La Polymerase Chain Reaction (PCRest une méthode basée sur la multiplication sélective de séquences d’ADN cibles. C’est un procédé d’amplification moléculaire qui mime le processus naturel de synthèse de l’ADN. Cette technique analytique permet de détecter des séquences d’ADN spécifiques présentes dans un produit.  

Activité de supervisions ou médicaments vont reprendre en lien avec le PNL

 

Situation des projets et actions de la fondation

Reprise des activités du programme national

La fabrication de masques en tissu est mise en place par nos partenaires

 Il n’y a pas de rupture de stock dans les médicaments contre la lèpre

 L’agence française de développement s’est associée à son homologue belge pour l’achat d’équipement et de réactifs

 Nous restons en lien étroit avec les superviseurs lèpre pour suivre la situation Le transport de matériel est encore permis

 Nous ne constatons pas pour le moment de rupture de médicament, mais les équipes restent en éveil si il y a des besoins  

 Le centre Maria Goretti est équipé en poste mobile de lavage des mains et les jeunes handicapés ont été sensibilisés aux gestes barrières avec les affiches mises en place par la fondation Raoul Follereau

 Au centre CTLUB de Pobé : 

Le Centre de Pobè, en partenariat avec le Ministère de la Santé, va démarrer prochainement des tests de dépistage du Covid19 par la méthode PCR que le CDTLUB maîtrise bien. La FRF s’est engagée financièrement pour 1000 tests Nous pourrions par la suite bénéficier de tests gratuits de la part de l’agence belge de développement (ENABEL).

  • Nettoyage en profondeur avec la solution chlorée des sols, poignets de portes, outils 2 fois par jour
  • Nécessité d’une dérogation par le préfet du Plateau pour aller à Cotonou que nous avons pu obtenir aujourd’hui 30 mars pour 2 semaines
  • Mise en place du lavage des mains obligatoire à l’entrée du Centre
  • Les masques tissus (3 par salarié) ont été livrés le 1er avril
  • Activité calme sans tournées foraines pour dépister les cas de lèpre et ulcère de Buruli
  • L’approvisionnement de Pobè depuis Cotonou s’organise malgré le cordon sanitaire, en faisant attention à ne pas propager le virus

 

Burkina Faso

 Situation du pays

832 cas confirmés et 52 décès.

Le pays est déjà confronté à une crise sécuritaire sans précédent avec plus de 765.000 personnes déplacées jusqu’à présent par les violences. En 12 mois, ce sont plus de 700.000 personnes déplacées par l’insécurité selon le Haut-Commissariat de des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Les conséquences de la propagation de l’épidémie covid-19 au Burkina-Faso sont catastrophiques… On peut craindre une famine généralisée chez les populations déplacées et une recrudescence des actes terroristes à travers le pays.

Marchés sont tous réouverts

Couvre feu maintenu à 21h dans tout le pays

Reprise des écoles  : à partir du 1 juin pour les classes d’examens et à une classe ultérieure pour les autres classes.

Aide internationale FMI : aide d’urgence pour le Burkina et le Niger d’un montant de 230 millions de dollars, crédit remboursable sur 5 ans.

 Depuis le 16 mars 2020, le gouvernement a pris des mesures strictes afin de protéger la population :

– Interdiction des rassemblements

 – Fermeture des établissements scolaires

 – Fermeture des boites de nuit et bars. – La fermeture des frontières le 21/03/2020

 – Couvre-feu sur toute l’étendue du territoire de 21h à 4h du matin.

 – La mise en quarantaine pour 2 semaines de plusieurs villes : Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Banfoa, Dedougou, Zorgho, 

 Des difficultés d’approvisionnement sont signalées sur Ouagadougou. Le gouvernement du Burkina-Faso appelle les populations à la responsabilité et au strict respect des mesures de santé publique.

 5 sites miniers sont actuellement touchés. 1270 détenus libérés (on ne connait pas les critères de libération). Il est probable que ce soit les expatriés Canadiens qui aient importé le virus dans cette zone minière.

 Le port du masque est obligatoire. 

Production locale de masques : l’armée fabrique plus de 5000 masques par jour avec un objectif de 15 000 masques par jour. La production est destinée aux élèves et aux enseignants du Burkina-Faso.

 Traitement: 2 essais cliniques en cours, chloroquine/Azithromycine et Avipirine (médicament à base de plantes).

 L’Ambassadeur des Etats-Unis et le Cardinal Ouedraogo sont guéris.

 Depuis le 9 mars, une épidémie de rougeole sévit dans la Boucle du Mouhoun.

 L’ouverture des écoles est repoussée au 28 avril. Le gouvernement a testé le 20 avril 2020 du grand marché de Ouagadougou : pour le moment les mesures barrières sont appliquées mais il y très peu de monde et les affaires ne reprennent pas.

Unité de production de chloroquine : L’institut de recherche en sciences de la santé lance une chaine de production de chloroquine, pour le moment l’usine produit 1800 comprimés à la minute, une machine supplémentaire a été commandée. Sont également produits localement du paracétamol et du gel hydroalcoolique.

 

 

Situation des projets et actions de la Fondation

 Dans ce contexte de crise sanitaire, la Fondation accompagne et soutient ses partenaires dans la mise en place des mesures d’hygiène élémentaires pour lutter contre la propagation de l’épidémie. Suite à l’état des lieux des besoins des partenaires œuvrant pour la santé et l’éducation, la Fondation a mis en place les actions suivantes :  

  • Transmission d’affiches de sensibilisation vulgarisées : sur la prévention de la maladie ; sur les bonnes pratiques d’hygiène corporelle et de lavage des mains ; sur la fabrication locale de masques en tissu (pour pallier à la pénurie de masques dans les pharmacies).
  • Accompagnement plus poussé des partenaires enfants accueillant des jeunes filles et des enfants en bas âge, avec :
  • La mise à disposition de dispositifs de lavage des mains (avec pédale), savon, et eau de Javel pour la désinfection des surfaces ;
  • Des recommandations pour la constitution d’une trousse à pharmacie, à utiliser uniquement en cas d’urgence et de pénurie de médicaments dans les pharmacies.

 Le coordinateur de l’unité lèpre, le docteur Ilboudo, est réquisitionné depuis le 30 mars 2020 dans la lutte contre le covid-19. Son rôle est de superviser les équipes d’intervention rapide qui réalisent les investigations des acs et effectuent des prélèvements. Les prélèvements sont analysés sur deux sites à Ouagadougou et un site à Bobo Dioulasso. Actuellement, l’équipe aide à la mise en place les centre de triage des malades dans les hôpitaux. Le centre hospitlier universitaire de référence covid-19 de Tengodogo ne dispose que de sept lits équipés en matériel de réanimation.

 Aide d’urgence covid-19 pour le centre Raoul Follereau et le CORUS Burkina-Faso (masques, gants, gels blouses, écouvillons): 10 718 euros.

 

 –> Focus sur la ville de Kaya : La ville de Kaya est située à 100 km au Nord de Ouagadougou ; depuis plusieurs mois, cette ville accueille un afflux de familles déplacées fuyant le Nord du pays à cause des attaques terroristes répétées. En moins d’un an, plus de 52 000 déplacés sont arrivés, faisant passer sa population de 90 000 à 142 000 habitants (chiffres de la mairie, fin 2019). A ce jour, il semblerait que la population de la ville ait triplé avec le flot continu de familles de déplacés continuant d’arriver à Kaya. A ce jour, tous les partenaires Santé et enfants sont équipés en dispositifs de lavage des mains.

 

Les autorités ont bien du mal à venir en aide aux familles déplacées, elles tentent d’organiser l’accès à l’eau potable, la distribution d’aide alimentaire et l’octroi de terrains. 

Dans un contexte où les autorités locales sont déjà submergées, le spectre de l’arrivée de l’épidémie du COVID-19 ajoute une tension supplémentaire. A ce jour, aucun cas de coronavirus déclaré à Kaya. 

 La FRF met tout en œuvre pour sensibiliser les populations, surtout les familles de déplacés internes de la commune de Kaya à la lutte contre la propagation du COVID 19. 

Actions réalisées au niveau de la commune  : 

Sensibilisation par la diffusion d’affiches de la Fondation Raoul Follereau sur les gestes-barrières à adopter dans les lieux publics de la ville de Kaya (aucune autre information donnée),sur des lieux de regroupement comme les points d’eau, devant les maisons des familles déplacées.   

                                    Soeur Marie Louise poursuit avec courage la diffusion des affiches de sensibilisation auprès des déplacés de la ville de Kaya et 5 Carton de savons ont été achetés

 

                                                                          

 

Actions réalisées au bénéfice des familles de déplacés internes, en premier lieu à 50 familles dont les enfants sont scolarisés à l’école privée St Augustin soutenue par la FRF : 

 · Explication complémentaire des consignes pour éviter la propagation du COVID 19. 

 · Don du matériel minimal d’hygiène pour la prévention du virus : lave-mains fabriqués localement, savon (2 morceaux par famille), masques en tissu pour les adultes et même les enfants. 

· Don d’une assistance alimentaire pour les familles les plus démunies, récemment arrivées à Kaya suite aux dernières attaques terroristes.

  

 

Cameroun

 Situation du pays

4597 cas recensés et 159 décès

 Les écoles sont fermées. Une ré-ouverture est envisagée par le gouvernement le 1er juin. Cette date correspond au début des vacances.

 Port du masque rendu obligatoire dans les lieux public

A part les classes d’examens qui reprendront en juin, les écoles resteront fermées jusqu’à la rentrée de septembre.

 

 Situation des projets et actions de la fondation

 Les affiches de sensibilisation vulgarisées ont été distribuées: sur la prévention de la maladie ; sur les bonnes pratiques d’hygiène corporelle et de lavage des mains ; sur la fabrication locale de masques en tissu (pour pallier à la pénurie de masques dans les pharmacies)

 Les dispositifs de lavage des mains sont mis en place dans les projets, notamment au foyer saint Jean Bosco près de Yaoundé

 

 

Congo Brazzaville 

Situation du pays 

487 cas recensés et 16 décès 

Grave crise alimentaire à Brazzaville à cause du confinement, la Caritas cherche à organiser les choses dans plusieurs quartiers de Brazzaville.

Les sorties sont possibles un jour sur deux pour acheter de la nourriture  

Les écoles sont fermées

 

 Situation des projets et actions de la fondation 

Les activité du Mouvement pour la vie sont suspendues, les points d’écoute sont fermées. Soeur Anna, fondatrice du Mouvement pour la Vie, craint une crise alimentaire au sein des populations les plus pauvres et vivant de l’économie informelle. Elles ne peuvent plus travailler et ne reçoivent pas d’aide financière –>  Une aide alimentaire d’urgence de la FRF a été accordée au MPV qui reçoit beaucoup de demandes de nourriture.

 

 

Côte d’Ivoire 

Situation du pays 

2376 cas recensés et 30 décès ( qui avaient d’autres pathologies). Pas de forme grave du virus.  

Réouverture des écoles est envisagée à partir du 15 mai

A l’intérieur du pays: le couvre feu est levé a compter du 8 mai, réouverture des restaurants, maquis bars, cinémas et lieux de spectacles, restriction des rassemblement à 200 personnes. Pour le grand Abidjan, le couvre feu est maintenu jusqu’au 15 mai de 23H00 à 4h00 du matin.Les mesures de restriction restent en vigueur jusqu’au 15 mai selon l’évolution des indicateurs.

Le Président Alassane Ouattara prend la tête du plan de riposte au covid-19 à travers le Conseil National de sécurité qu’il préside.

Aide internationale (FMI) : Aide au plan de riposte du gouvernement de Côte d’Ivoire d’un montant total de 886,2 millions de dollars. La première tranche est un prêt à taux 0 remboursable sur 10 ans d’un montant de 295,4 millions de dollars et la seconde un décaissement de 590, 8 millions de dollars crédit remboursable sur 5 ans.

Aide gouvernementale : Mise en place par le gouvernement des premières mesures d’aide en faveur des populations les plus vulnérables de la zone du grand Abidjan (épicentre de la pandémie). Les bénéficiaires sont ciblés en fonction des listings existants des services sociaux et concerne tous les (mères célibataires, handicapés, orphelins, enfants des rues, personnes souffrant de maladies chroniques, les personnes âgées mais aussi les artisans et petits commerçants. Chaque ménage vulnérable reçoit par transfert de crédit à retirer sur son téléphone la somme de 25 000 F CFA par mois, soit 38 euros pendant les trois prochains mois. Cette opération concerne pour le moment 180 000 ménages et sera élargie par la suite sur toute l’étendue du territoire de Côte d’Ivoire. L’opération est très bien accueillie par la population.

Secteur du tourisme/hôtellerie/restauration sinistré : toute la zone balnéaire de Gand Bassam à Assinie également l’hôtellerie dans la ville de Yamoussoukro. 

Port du masque obligatoire y compris dans les véhicules, 

L’hydroxychloroquine est utilisée officiellement comme traitement au Covid-19. 

 

 Situation des projets et actions de la fondation

 Les affiches de sensibilisation vulgarisées ont été distribuées : sur la prévention de la maladie ; sur les bonnes pratiques d’hygiène corporelle et de lavage des mains ; sur la fabrication locale de masques en tissu (pour pallier à la pénurie de masques dans les pharmacies). 

Les dispositifs de lavage des mains sont mis en place dans les projets.  

Les dispensaires sont équipés en postes mobiles de lavage des mains, l’Institut Pasteur de RCI effectue les tests PCR. 

Le Centre la Providence de Bouaké est fermé. 

Supervision formative et distribution des équipements covid-19 aux 90 infirmiers superviseurs lèpre (des infirmiers spécialisé dans la prise en charge des malades le lèpre) de Côte d’Ivoire à partir du 20/04/2020.

Masques : les forces armées fabriquent plus de 1000 masques réutilisables par jour afin de doter l’ensemble des forces de défenses. 

En raison de l’augmentation des prix des masques, les ISL sont équipés de masques agréés lavables. 

Aide d’urgence Covid-19 pour l’Orphelinat le Bon Samaritain de Katiola et la Maison Saint Joseph de Bonoua (enfants IMC) (1 dispositif de lavage des mains+aide alimentaire)

 

 

 

Guinée

 Situation du pays

3275 cas recensés, 20 décès

Depuis une semaine, recrudescence du nombre de cas. Multiples tentatives de dépistage avec quatre laboratoires : le laboratoire de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), laboratoire de l’Institut Pasteur de Guinée, le laboratoire de la fièvre hémorragique de Nongo et le CREMS de Kindia.

Le plan de relance du gouvernement est retoqué par la Banque Mondiale… refus de leur part de l’apport pour le moment du fonds d’aide COVID.

 Pour circonscrire la pandémie, l’Etat guinéen a fermé les lieux de culte et de loisirs, les frontières aériennes et terrestres et instauré un couvre-feu de 21 h à 5 h du matin. 

Mouvements sociaux qui sont la conséquence des élections maintenues fin mars. 

Déplacements encore autorisés. 

Port du masque obligatoire.

  

Situation des projets et actions de la fondation

 Travail pour la relance des activités ( PIRP et dépistage sur les région de Konacri et boko)

Travail en lien avec les partenaires pour subvenir à leur besoin. Déploiement des kits de lavage et communication dans les projets. Les activités se font plutôt le matin car les commerces ferment l’après midi (vacances forcées).

 

 

Madagascar

 Situation du pays

  527 cas dépistés, 2 décès

 Pas d’alerte qui montre qu’il y a une propagation majeure au sein de la population. Le confinement est purement théorique après un afflux de monde le matin pour essayer d’obtenir de l’argent et des rues désertes l’après-midi. Annonce de l’assouplissement des mesures de confinements. Le président a déclaré un retour à la normal mercredi prochain. Port du masque obligatoire mais pas de suivi de l’application. Violence sociale monte en raison de l’arrêt de l’économie informelle.

 L’état gère deux priorités :

 1 / Eviter la généralisation de l’épidémie par : 

  • Dépistage actif des cas par Contact tracing notamment à partir des voyageurs arrivés en avion depuis 3 semaines, pour éviter la généralisation (2500 tests rapides en 24h et les positifs sont confirmés à l’Institut Pasteur de Mada (IPM)
  • Montée en puissance des centres PCR (avec appui IPM puis Centre Infectiologie Charles Mérieux)
  • Prise en charge des cas par protocoles (Chine + Raoult) : Appui de la chine, télé conférences pour la formation par des experts chinois
  • Mesures d’éloignement social (dit confinement ici mais pas appliqué strictement) :  Limitation des marchés /  Arrêt des transports collectifs / Restriction des déplacements. Ces mesures d’éloignement sont dans un premier temps conduites jusqu’au 5 avril
  • Appel à l’industrie locale pour fabriquer des masques

 2 / Eviter l’embrasement et l’explosion sociale Flambée des prix (près de 100% sur certains produits de première nécéessité) Manifestation des tireurs de tireurs de pousse pousse, délinquance  

  • Mise en place de 80 sites dans la capitale de vente de produits à prix subventionnés (Riz et produits de première nécessité). 800 000 personnes concernées géré par les Fokontany (c’est-à-dire les chefs de quartiers)
  • Distribution de paniers repas (Vatsy Tsinjo) pour certains travailleurs ayant perdu leurs emplois : Chauffeurs et transporteurs / Marchands. MAIS quid des travailleurs informels qui représentent plus de 90% des travailleurs et qui vivent au jour le jour pour pouvoir manger. 
  • Appel à des associations et des collectifs solidaires pour recueillir des dons : Appui en nourriture et habits pour les sans abris
  • Appel aux dons et rapport publics des dons reçus par les entreprises, associations et particuliers 
  • Report des paiements de facture d’électricité

 

–> Même si l’état réagit bien et les mesures prises vont dans le bon sens, les aides du gouvernement ont un coût énorme (déjà environ 2.5 millions d’euros pour les appuis en nourriture) et les mesures ne touchent que peu de gens car les travailleurs informels sont peu comptabilisés officiellement (80% des habitants de Tananarive vivent de l’informel  et de revenus quotidien. Donc absence de revenu = pas d’alimentation le jour même de la survenue. Ici les indemnités chômage ça n’existe pas et pour l’informel il n’existe pas de protection sociale). Cette situation ne pourra pas durer longtemps. De plus, l’explosion sociale reste un risque : Beaucoup de secteurs sont impactés Tourisme (environ 20 000 emplois indirects), Usines des zones franches, société de télétravail (pour l’étranger et la France en particulier). Une majorité des habitants des grandes villes sont en extrême précarité (on parle là de plusieurs millions de personnes). Les petites entreprises ne vont pas surpasser ces difficultés –> Inquiétude mais aussi doublée d’un espoir : Exode retour vers les campagnes pour certains. Bien que cet exode va vider les greniers en périphérie cela  peut être redonner du sens au secteur rural agricole plutôt qu’au système D en ville.    

 

 Situation des projets et actions de la fondation  

 La majorité des centres aidés par la fondation  se sont en confinements avec leurs malades et ont bien réagi. 

  • Poursuite des échanges au quotidien avec les centres confessionnels pour notamment qu’ils gardent les malades avec eux (pour certains cela augmentera leurs budgets) mais aujourd’hui du fait de la restriction des transports vers la périphérie aucune action Physique avec eux n’est possible
  • Appui à tous nos travailleurs directs indirects et leurs familles en mesures de protection, ainsi qu’aux indigents que l’on côtoie (ils sont nombreux)
  • Envoie des affiches et messages de prévention traduits en Malgache
  • Soutien aux activités des médecins du PNL réquisitionnés pour la gestion de la crise
  • A titre personnel : réponse verbale aux nombreuses sollicitation des communautés françaises et expatriées. Echanges techniques réguliers avec le Ministère de la santé. Poursuite du travail avec le PNL même si ce dernier est largement réquisitionné.
  • les Maraudes dans la ville continuent et les équipes de la fondation font tout pour aider au maximum leur voisinage  ( protection ,nourriture, messages sur l’hygiène…) et se rendre utile au niveau local
  • Des messages de sensibilisation et des kits de prévention du COVID-19 ont été envoyés aux différents centres par internet .
  • Tout est mis en oeuvre pour continuer les projets déjà lancés par la fondation ( PIRP et PCT TTT) et pour sécuriser et permettre les approvisionnements de médicaments ( notamment ceux pour la lèpre dans les différents centres. 
  • Envoi de colis à la quasi totalité des centres partenaires samedi pour complément approvisionnement en masques et solutions hydro alcoolique   
  • Rapprochement avec la Commune Urbaine de Tana pour aider à des projets Wash. On s’oriente vers un appui en Hygiène dans des écoles primaires publiques des quartiers vulnérables pour développer un appui à l’hygiène par dispositifs de lavages des mains et savon et éducation.
  • Proposition d’appui aux deux sites hébergent des sans abris. Besoin en stratégie Wash mais aussi nutrition et médicaments. Excellentes séances de travail avec assistantes sociales et médecin de la commune. 
  • Masque obligatoire dans les écoles. Administration de tisane COVID Organique obligatoire

 

MALI 

Situation du pays 

1030 cas recensés et 65 décès 

Un couvre feu a été instauré. Un décret de limitation des horaires de travail a été mis en place, ainsi à partir de 14 h les commerces sont fermés. De grande inquiétudes au Nord du pays avec une augmentation des tensions entre les communautés et l’inflation. Les denrées alimentaires sont à des prix inabordables pour les plus pauvres. Les ONG locale reçoivent beaucoup de demandes d’aide alimentaires.    

   

Situation des projets et actions de la fondation 

Reprise partielle des activités essentielles.

Travail en lien avec les partenaires pour subvenir à leur besoin. Les affiches de sensibilisation vulgarisées ont été distribuées: sur la prévention de la maladie ; sur les bonnes pratiques d’hygiène corporelle et de lavage des mains ; sur la fabrication locale de masques en tissu (pour pallier à la pénurie de masques dans les pharmacies)

Matériel (kits de lavage) distribués ou en cours de distribution

Activités santé à l’arrêt pour le moment

 

 NIGER 

Situation du pays  

 945 cas détectés et 61 décès

 Levée progressive à partir du 1er juin si les indicateurs sont bons, réouverture écoles et lieux de culte

Le Niger 189ème/189 pays en terme d’indice de développement humain IDH. La situation est extrêmement préoccupante dans un pays où le système de santé est à bout de souffle, cumulant à la fois une situation sécuritaire détériorée en particulier dans les zones frontalières avec le Nigeria, le Burkina-faso et le Mali, où des groupes armés perpétuent des attaques répétées contre les forces de sécurité et les civils, mais également en devenant par la force des choses un pays d’accueil pour les populations des pays voisins fuyant les conflits (246 000 réfugiés) et 186 000 personnes déplacées principalement à Diffa et Tillaberi. 

Rapatriement de 1398 orpailleurs nigériens du Burkina-Faso. 40 bus affrétés et mise en quarantaine dans un camp en périphérie de Niamey

L’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire est déclaré jusqu’au 11 juillet 2020.

Aide internationale FMI : aide d’urgence pour le Burkina et le Niger d’un montant de 230 millions de dollars, crédit remboursable sur 5 ans.

Aide gouvernementale : A l’étude un appui alimentaire aux personnes vulnérables et le subventionnement des prix des céréales.

L’interdiction des prières collectives suscite des émeutes et violences depuis plusieurs semaines dans un pays qui compte 97% de musulmans. Les émeutes s’étendent un peu partout sur le territoire, dans le centre du pays à Mirrya, à l’ouest dans la région de Tahoua, à Niamey également.

A Maradi et Zinder, la population a du mal à respecter les gestes barrières et les imams sont sollicités par le gouvernement pour sensibiliser les populations.

Le gouvernement a procédé à 200 arrestations avec peines de prison et à un allégement du couvre-feu de 21H00 à 5H00 du matin permettant la rupture du jeûne hors couvre-feu.

Le calme revient peu à peu à Niamey, mais les églises et temples se barricadent afin de prévenir les attaques des lieux de culte chrétiens.

Le port du masque est obligatoire.  

1540 détenus graciés dans les prisons nigériennes (sont exclus les crimes et les trafiquants, le principal opposant Hama Amadou 71 ans a bénéficié de cette remise de peine). Difficultés d’approvisionnement dans les camps de migrants à la frontière avec l’Algérie. Fermeture des frontières et mise en quarantaine de la ville de Niamey. Un couvre-feu s’applique de 19 heures à 6 heures du matin. Les écoles et les universités ont été fermées. Mise en place d’un centre de tri et de dépistage des patients covid-19 dans le stade de Niamey avec une capacité d’accueil de 100 lits dans des préfabriqués pour les cas suspects et les cas en attente de prélèvement. Si l’expérience est concluante, elle sera renouvelée dans plusieurs stades au Niger.

PNL pour le moment impossibilité d’effectuer de supervisions. Le Centre de Recherche médicale et Sanitaire de Niamey effectue les tests de dépistage. Le traitement est à base de chloroquine (mais l’information n’est pas officielle).  

 

 

Situation des projets et actions de la fondation

 Les dispensaires continuent de fonctionner, de nouveaux cas de lèpre arrivent

 L’état des lieux des partenaires FRF « santé et enfants » du Niger à été réalisé et les partenaires sont maintenant équipés pour faire face à la crise du covid-19. 

  • L’association nigérienne Raoul Follereau et l’association Nationale des Albinos du Niger s’impliquent dans la diffusion des affiches de sensibilisation spécialement dans le quartier de Koira Tegui
  • La liaison Niamey Zinder est coupée, Notre centre Kara Kara de Zinder qui réalise  près de 15 000 consultations par an s’équipe avec les moyens du bord sur place et nous suivons la situation
  • Mise en place au 28 mars 2020 de 4 dispositifs de lavage des mains au Centre National Dermato Lèpre de Niamey qui réalise près de 20 000 consultations dermatologiques par an

 

                    Dispositif avant intervention de la fondation :                       Dispositif après intervention de la fondation :   

 La maison Saint Vincent de Paul de Niamey accueille 10 enfants en internat orphelins ou en situation de grande vulnérabilité et 15 externes. La maison ne ferme pas. Un dispositif de lavage des mains et du savon a été mis à disposition

                                Sœur Anne Robbe, directrice de la maison Saint Vincent de Paul devant le nouveau dispositif             

 

 RDC 

 Situation du pays

2297 cas recensés et 67 décès

 Suite à l’apparition des premiers cas de covid-19 à Kinshasa, le président Félix Tshisekedi a décidé le 17 mars la fermeture des écoles, l’interdiction de rassemblements de plus de 20 personnes et la fermeture des frontières externes.  

3 cas confirmés à Goma, dans la région des 2 projets Enfants. Annulation de la quarantaine de Goma 2 jours après l’annonce du 04/04. Réapparition de l’épidémie Ebola dans l’Est du pays (2 décès).

Flambée des prix des produits de première nécessité dans la région de Goma où est le centre Matumaini, avec montée de l’insécurité (vols, kidnappings…).

   

Situation des projets et actions de la fondation

 Les affiches de sensibilisation vulgarisées ont été distribuées: sur la prévention de la maladie ; sur les bonnes pratiques d’hygiène corporelle et de lavage des mains ; sur la fabrication locale de masques en tissu (pour pallier à la pénurie de masques dans les pharmacies)

 Malgré l’état d’urgence sanitaire et les mesures de restriction mises en place dans le pays, l’équipe du centre de Matumaini, à Rutshuru en RDC  poursuit son action en faveur des enfants malnutris, dans le respect des règles de prévention et de protection.

 Très vite, l’équipe du centre a adapté sa façon de travailler en réponse à ces mesures : 

–   Désormais, les enfants et leurs mamans sont convoqués toutes les deux semaines, par petits groupes (avant le suivi était hebdomadaire), pour leur consultation nutritionnelle et pour recevoir les ingrédients de la farine enrichie pour une durée de 2 semaines. 

–  En ce qui concerne le programme de maraîchage participatif, une organisation a été trouvée pour que les femmes viennent travailler par petits groupes, en roulement. 

De plus, sœur Dominique et son équipe ont décidé de sensibiliser les femmes aux bons gestes à adopter pour la prévention de l’épidémie de covid-19.

 Cette semaine, la consultation nutritionnelle a été précédée d’une séance de sensibilisation et d’une démonstration sur les gestes barrière. Des masques de protection en tissu, confectionnés localement, leur ont également été remis, et elles devront les porter aux prochains rendez-vous 

 

                            

 Malheureusement, les enfants malnutris sont encore nombreux à venir au centre nutritionnel. De janvier à mars 2020, 312 nouveaux enfants en situation de malnutrition ont été reçus. Dans le même temps, 320 enfants ont été guéris ! A la fin du mois de mars, 154 enfants étaient encore en cours de traitement…

La Compagnie fruitière qui soutient la lutte contre la malnutrition au Centre Matumaini, a annoncé vouloir l’accompagner dans sa traversée de la crise sanitaire.

 

 

Sénégal

 Situation du pays  

3047 cas recensés et 35 décès

 

Situation des projets et actions de la fondation

 Les projets Enfants sont fermés.

 

Tchad 

Situation du pays   

675 cas recensés , 60 décès

Situation de plus en plus tendue

Crise politique qui prend le dessus sur le Covid-19 

Port du masque généralisé 

Il y a un couvre feu mais pas d’interdiction de circuler ni de travailler

Les activités de dépistages de le lèpre continuent 

 

Situation des projets et actions de la fondation 

Les activités sont arrêtées car la situation se tend

Les affiches de sensibilisation vulgarisées ont été distribuées: sur la prévention de la maladie ; sur les bonnes pratiques d’hygiène corporelle et de lavage des mains ; sur la fabrication locale de masques en tissu (pour pallier à la pénurie de masques dans les pharmacies)