Vènceslas Koffi Anini, habitant du district de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, a connu un long et douloureux parcours de soin depuis l’apparition des premiers signes de l’ulcère de Buruli en 2000.
Aujourd’hui guéri et en chemin vers l’autonomie, il présente fièrement son travail et exprime sa reconnaissance à tous ceux qui lui ont permis de sortir de la maladie, et de l’exclusion.

 

Le regard vif et lumineux, Vènceslas Koffi Anini accueille la religieuse Tano Akoua au sein de la ferme où il travaille désormais, dans le village d’Aboua Kouassikro. La gratitude qu’il exprime va à la Fondation Raoul Follereau et chacun de ceux qui l’ont accompagné dans sa lutte contre la maladie et l’exclusion.

Après avoir contracté la maladie en 2000, celle-ci évoluant lentement et les moyens financiers lui manquant, Vènceslas Koffi n’a pu se rendre que tardivement dans un centre de santé, non spécialisé. Une greffe reçue en 2002 a causé de nombreuses infections et une réapparation régulière de la plaie au cours des vingt années qui ont suivi. Une amputation du pied a fini par être pratiquée en janvier 2022, encore suivie de complications.

C’est alors que la Fondation Raoul Follereau a eu connaissance de son histoire et très vite décidé de lui venir en aide. En février 2022, Vènceslas Koffi a été pris en charge par l’unité médico-chirurgicale du CHR de Divo pour le traitement de la surinfection. En juin, une seconde amputation a été réalisée, avec succès, à l’Institut Raoul Follereau d’Adzopé. En octobre enfin, avec l’aide conjointe de la mairie de Bouaké, il a pu rejoindre un hôpital privé de la ville et bénéficier de la pose d’une prothèse.

Présentant la prothèse financée par la mairie de Bouaké, en partenariat avec un hôpital privé de la ville.

 

Vencèslas Koffi devant son élevage de poussins de chair.

 

Dès lors, une nouvelle vie est devenue possible.

Soutenu jusque dans son projet de réinsertion par la religieuse Tano Akoua – assistante sociale du Programme National de Lutte contre l’Ulcère de Buruli -, Vènceslas Koffi a rejoint la ferme de sa sœur aînée, auprès de laquelle il a lancé son propre élevage de poussins de chair. La Fondation lui a apporté son soutien pour l’achat des 300 poussins, des aliments et des vaccins.

Vènceslas Koffi est aujourd’hui un homme libre. Il l’explique avec fierté et reconnaissance :

« Le travail, c’est libérateur. Une fois que tu as le travail, tu es libre. Soyons disciplinés, forts, et surtout positifs. Vivons dans l’espoir et dans la foi. Merci à tous ceux qui m’ont soutenu jusque-là. Merci à tous nos donateurs. »

 

Photo en illustration : Vènceslas Koffi Anini , en présence de la religieuse Tano Akoua.