Mot du président
du conseil de surveillance de la fondation face au Coronavirus

Chers amis, donateurs, bénévoles, salariés en France et dans le monde,

Aujourd’hui, près de la moitié de l’humanité est en confinement plus ou moins total et va le rester encore plusieurs semaines.

C’est le temps de l’épreuve pour ceux qui sont malades, pour ceux qui sont dans l’angoisse, l’isolement total ou l’exclusion pour des problèmes économiques, pour ceux qui pleurent une personne aimée.

C’est le temps pour nous de réfléchir et de s’aimer : « s’aimer les uns les autres ou disparaître il n’y a pas d’autre choix » disait Raoul Follereau.

Ce que les gouvernements, les plus hautes instances internationales n’ont pas fait, un petit virus microscopique l’a fait.

Cette période de confinement difficile à vivre nous permet de reprendre contact avec tous ceux que nous aimons mais aussi avec ceux que nous n’aimons pas assez. Grande victoire des moyens de télécommunication qui deviennent enfin des porteurs d’amour, de tendresse et de réconfort.

Nous voulons vivre dans l’attention aux autres et dans la solidarité. Qu’est-ce que la solidarité ? C’est le nom laïc de la Charité chrétienne.

Il nous faut maintenant organiser l’épidémie de la Charité. Nous, avec l’aide du Seigneur et grâce à la prière nous devons pouvoir le faire.

Après le Covid 19, rien ne sera plus comme avant : toutes les certitudes dans notre toute puissance auront été balayées par ce petit virus microscopique.

A nous d’être les humbles bâtisseurs d’un monde plus aimant où nous pourrons aimer notre prochain comme nous-mêmes.

Renonçons, disait Raoul Follereau, à cette anti civilisation qui contraint l’homme à s’engraisser, à s’entasser, à renoncer ; et je rajouterai à gaspiller les richesses de la terre que Dieu nous a donnée.

Croyons en la bonté du monde : il y a dans le cœur de chaque homme des trésors prodigieux d’amour, à nous de les faire surgir. N’acceptons plus d’être heureux tout seul.

Un homme, même seul au départ, s’il donne chaque jour son coup de pioche dans la même direction, sans se laisser distraire ou détourner, si chaque jour il poursuit son effort, chaque jour, sans en manquer un seul, les yeux fixés sur une unique étoile, s’il donne chaque jour son coup de pioche, même si le terrain est de roc ou d’argile, il finit toujours par ouvrir un chemin.

Dr Pierre-Yves Thiébault
Président du conseil de surveillance de la Fondation Raoul Follereau