Le Mali est un pays durement éprouvé par les pénuries, l’insécurité et les aléas climatiques. Le contexte économique se tend et impacte directement les populations les plus fragiles. A San, un orphelinat tente de poursuivre sa mission.

 

 

Les attaques terroristes, le double coup d’état et les sanctions imposées par la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest laissent un pays dans la confusion, en quête de son identité. Au cœur du chaos, le peuple malien est directement affecté et particulièrement les plus pauvres. Comme à San, à 100 km de Mopti, où l’orphelinat Dofini tente de faire face aux pénuries.

 

Une inflation des prix

 

L’orphelinat Dofini recueille les enfants devenus « indésirables » pour leur famille. « Les enfants dont la mère est décédée en leur donnant la vie sont considérés comme des porte-malheurs. Ils sont soit tués, soit abandonnés. » A Dofini, avec beaucoup de douceur et d’amour, les religieuses les élèvent, les soignent, les sauvent. L’orphelinat est soutenu par la Fondation Raoul Follereau depuis le début des années 2000. Il accueille des enfants âgés de quelques jours à 20 ans. « Nous observons un appauvrissement dans les foyer », souligne sœur Esther, supérieure de la communauté, « en plus de la crise sanitaire, nous avons eu une petite saison des pluies ce qui a entraîné de mauvaises récoltes. » Sœur Sabine, directrice de l’orphelinat lui fait régulièrement part de l’inflation des prix des denrées de premières nécessité. « L’huile, le sucre, le maïs, le riz… Les prix ont doublé. Nous ferons ce que nous pouvons pour les enfants. Il n’y aura pas de petits cadeaux pour eux cette année. »

L’année 2021 aura aussi été marquée par une terrible perte pour les orphelins et les religieuses : le brusque décès de sœur Marie-Pascale, la religieuse à l’origine de cet apostolat. Elle qui pouvait passer des nuits entières au chevet d’enfants abandonnés, nés prématurément et mourants, sœur Marie-Pascale aura donné beaucoup d’amour et de joie tout au long de sa vie, au service des plus fragiles. Elle laisse un grand vide dans le cœur de chaque enfant.

 

Sœur Marie-Pascale. © Marie-Charlotte Noulens

 

 

Au Mali, les Filles du Coeur Immaculé de Marie accueillent 93 enfants au sein de l’Orphelinat Providence Dofini. Aujourd’hui, elles ont besoin de vous pour les aider à construire un nouveau dortoir et se réorganiser, comme nous l’explique Sœur Esther.