LES MALADIES TROPICALES NÉGLIGÉES

 

 Qu’est-ce-qu’une maladie tropicale négligée ?

La lèpre tout comme l’ulcère de Buruli est classée par l’OMS dans le groupe des Maladies Tropicales Négligées (MTN).

Les maladies tropicales négligées sont principalement des maladies infectieuses qui sévissent dans les milieux déshérités, surtout dans la chaleur et l’humidité des climats tropicaux.

La Fondation Raoul Follereau a fait des maladies tropicales négligées et notamment, la lèpre et l’ulcère de Buruli, son cheval de bataille.

Quelles sont les sept caractéristiques communes aux Maladies Tropicales Négligées ?
  1. Elles sont un signe de pauvreté et d’exclusion : la pauvreté favorisant la présence et la propagation des maladies tropicales négligées.
  2. Elles touchent des populations peu visibles et qui ont peu de poids politique.
  3. Elles ne se propagent pas partout dans le monde.
  4. Elles sont cause de stigmatisation et de discrimination, notamment pour les femmes et les jeunes filles.
  5. Elles ont un impact important sur la morbidité et la mortalité.
  6. Elles intéressent relativement peu la recherche.
  7. Des solutions efficaces et réalistes existent pour combattre, prévenir et éventuellement éliminer les maladies tropicales négligées.
Pourquoi sont-elles négligées ?

Autrefois largement répandues, ces maladies se concentrent désormais dans les lieux d’extrême pauvreté des zones rurales reculées d’Afrique et d’Amérique latine, ainsi que dans les bidonvilles urbains ou les zones de conflit qui n’ont pas de moyen de se faire entendre.

On les remarque peu. Elles ne provoquent pas de flambées explosives qui attirent l’attention du public et des médias. Elles ne se propagent pas au niveau international, d’où le désintérêt des pays occidentaux souvent principaux bailleurs de fonds. Bien qu’elles causent une détresse permanente et confinent ceux qui en souffrent à l’exclusion, elles ne tuent pas en très grand nombre et ne touchent pas les pays riches.

Ces maladies sont souvent négligées dans les programmes et les budgets de santé. Les pays d’endémie ont peu de ressources à investir dans la santé. Ces maladies sont en concurrence avec d’autres plus visibles qui causent une mortalité bien plus importante et qui retiennent davantage l’attention aux niveaux national et international.

Quel est leur impact ?

Elles réduisent en permanence le potentiel humain et maintiennent plus d’un milliard de personnes dans la pauvreté. Elles font peser un poids économique énorme sur les pays où elles sont endémiques.  Ce sont essentiellement des maladies invalidantes et défigurantes, mais qui peuvent aussi être mortelles. Elles restent cachées et sont source de stigmatisation et de discrimination sociales. Elles marquent à vie les personnes touchées, particulièrement les enfants et les femmes, entraînent de vives douleurs physiques, des incapacités irréversibles ou encore des défigurations graves.

Les maladies tropicales négligées à manifestation cutanée : la lèpre est l’une des sept maladies à manifestation cutanée avec l’ulcère de Buruli, la gale ou le pian.

Comment agit la fondation face à ces maladies ?

Par souci d’efficience et d’efficacité la Fondation Raoul Follereau mutualise sur le terrain ses ressources et ses compétences par l’intégration de la lutte contre la lèpre dans le cadre des Maladies Tropicales Négligées (MTN). Cela en prenant en compte les contraintes des pays d’endémie.

Ainsi, lorsque la Fondation Raoul Follereau travaille sur le terrain, elle prend en compte l’ensemble de ces maladies afin de mutualiser ses outils pour combattre ces maladies. Par exemple lors de ses campagnes de dépistage actif, la fondation dépiste des malades de la lèpre mais aussi qui contractent d’autres maladies telles que le Pian, l’ulcère de Buruli.

 En savoir plus sur la lèpre et l’ulcère de Buruli