L’hôpital du Rosaire de Beyrouth renait de ses cendres

 

Après l’explosion d’août 2020, dans un contexte de crises successives, les hôpitaux situés dans le rayon de l’explosion du port de Beyrouth sont toujours en cours de reconstruction.

Le 4 août 2020, plusieurs centaines de tonnes de nitrate d’ammonium explosent dans le port de Beyrouth faisant près de 200 morts et 6000 blessés. Dans les environs de la zone portuaire, trois hôpitaux sur quatre sont partiellement détruits dont l’hôpital du Rosaire. Sur les 18 étages, il ne reste rien de fonctionnel. Situé à 500 mètres de l’épicentre de l’explosion, dans le quartier de Geymmasé, l’hôpital du Rosaire a payé un lourd tribut : une infirmière est décédée sur place, les religieuses, les visiteurs des malades et les soignants ont été blessés.

Sœur Nicolas, directrice de l’hôpital du Rosaire, se souvient avec émotion de cette nuit d’horreur : « Les murs sont tombés, les placards ont volé en éclats tout comme les vitres… Mais le pire a été d’entendre les cris des patients résonner dans tout l’hôpital. C’était des cris de peur, de douleur et d’angoisse. »

 

Avec la reconstruction, 3 priorités

 

La Fondation Raoul Follereau a largement aidé à la reconstruction du service de maternité de l’hôpital du Rosaire en finançant les infrastructures. L’association France Humanitaire, avec le concours de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a financé le matériel médical. Cependant avec l’effondrement économique, l’instabilité politique et la pandémie Covid-19 , trois priorités sont aujourd’hui cruciales :

1. Avoir les moyens d’alimenter en carburant les groupes électrogènes qui permettent de suppléer aux très fréquentes ruptures de courant,

2. Pouvoir assurer la maintenance du matériel installé : avec l’effondrement économique, les coûts sont insupportables,

3. Permettre de garder le personnel qui quitte le Liban compte tenu de la rigueur économique.

La Directrice de l’hôpital des Sœurs du Rosaire
raconte les grandes difficultés qu’elle rencontre depuis l’explosion d’Août 2020

 

En 2020, 75 projets ont été soutenus au Liban par la Fondation Raoul Follereau : 63 dans le domaine de l’éducation (aide à la scolarisation, formation), 9 avec l’appui d’activités génératrices de revenus, 3 avec l’appui de centres de soins.