Le 25 janvier dernier, en Normandie, Alexandra Saint-Pierre a prêté main forte aux bénévoles de la Fondation lors de la Journée mondiale des malades de la lèpre (JML).
Dans le centre commercial de Mont Saint-Aignan (76), une installation attire les curieux. Face à un stand présentant l’image d’une jeune fille au beau regard et aux mains mutilées, des tracts sur la lèpre et de l’artisanat de pays d’Afrique, se dresse une table de tennis de table. De part et d’autre, une jeune femme au pull flanqué d’un « France », sur son fauteuil roulant, et un garçon résolu à marquer des points. Alexandra Saint-Pierre est championne du monde de para-tennis de table. Depuis 2022, elle se tient aux côtés des bénévoles de la Fondation lors de la JML. « Cette année, on a réussi à avoir une table de ping, cela permet d’attirer les enfants et de là, de sensibiliser les parents sur la lèpre », explique-t-elle malicieusement.
Accepter la maladie pour pouvoir rebondir
Alexandra a découvert la lutte contre la lèpre grâce à un membre de son club, Jean-Philippe Damoiseau, bénévole et délégué régional de la Fondation Raoul Follereau. Cette cause a touché la jeune femme en raison de l’exclusion que vivent les malades de la lèpre :
« Je crois qu’ils partagent un peu le même parcours que moi, à une échelle différente bien sûr, mais eux-aussi doivent passer par l’acceptation de la maladie pour pouvoir ensuite rebondir, et renouer un lien social. »
Autour d’Alexandra, les bénévoles s’activent. Les passants se montrent sensibles à la cause de ces malades oubliés et aux handicaps qu’ils peuvent porter. Cette maladie ancestrale semble alors moins lointaine.

Autour de la table de ping-pong, les bénévoles sensibilisent les passants. ©Marie-CapucineGaitte

Humble et accessible, la jeune femme championne du monde met sa notoriété au service des oubliés. ©Marie-CapucineGaitte

» Il faut d’abord passer par la phase d’acceptation pour pouvoir ensuite se reconstruire, et ensuite vient l’inclusion de la part des autres. » ©Marie-CapucineGaitte