A Bibozee, au Nord du Kurdistan irakien, les abeilles noires font vivre tout un village.

 

Situé au cœur des montagnes du Kurdistan irakien, le village de Bibozee est particulièrement isolé. Pour l’atteindre, il faut descendre un peu les collines et oser quitter la route bétonnée. Les restes de l’ancien l’ancien village balisent l’arrivée. Ici, tous les habitants sont des apiculteurs.

 

Un miel pur

 

« Nous avons beaucoup d’arbres fruitiers dans la région ce qui rend le miel vraiment très bon. » Habib Mazen est apiculteur. Depuis toujours, il vit avec sa famille à Bibozee. « Nous avons plusieurs types d’abeilles noires : des abeilles australiennes, irakiennes et caucasiennes. Le miel ici est très pur car il n’y a pas de pollution, ni de pesticide. » A Bibozee, les abeilles font vivre une quinzaine de familles. « Je possède 100 ruches et je produis environ 50 kg par an », souligne Habib, « sans mes abeilles, je ne sais pas comment je ferai vivre ma famille… »

Une fois le miel récolté, les apiculteurs descendent dans les grandes villes voisines pour vendre leur production. Majoritairement chrétiens chaldéens, la plupart des jeunes villageois ont quitté Bibozee pour tenter leur chance dans les grandes villes. « La Fondation Raoul Follereau est la seule ONG a soutenir ce village oublié de tous’, explique Roger Khairallah, représentant de la Fondation au Moyen Orient, « Elle a rénové le système d’eau, qui était insalubre, et va financer l’achat de nouvelles ruches. Nous devons aider ces gens à rester chez eux et vivre de leur travail. »