Les écoles chrétiennes sont de nouveau dans la tourmente dans le sud du Liban. Sous les bombes depuis le mois d’octobre, les habitants fuient massivement laissant les bancs des écoliers vides.

 

Depuis l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre dernier, le Proche Orient vit une escalade de la violence. La population du sud du Liban est prise en otage par les échanges de tirs entre Tsahal et le Hezbollah, groupe politique, paramilitaire et soutien du Hamas. Les villages de la frontière se sont vidés à 60 % de leurs habitants. Pour autant, les écoles chrétiennes tiennent bon et continuent leur mission éducative auprès de ceux qui restent, pauvres parmi les pauvres.

 

Soutenir les enseignants

 

« Notre école est fermée depuis le 10 octobre. En tant que directrice, je dois faire face à cette crise sécuritaire mais aussi financière. Nous avons du mal à percevoir les frais de scolarité. Parmi nos 600 élèves, 80 % sont pauvres. » Sœur Hyam, directrice du collège des Saints Cœurs à Marjayoun, s’inquiète pour l’avenir de son école. A la situation sécuritaire très dégradée s’ajoute une crise financière aggravée par le conflit. La plupart des habitants ont perdu leur travail et ne sont plus en capacité de payer les frais de scolarité. « Bientôt, nous ne pourrons plus payer les salaires des professeurs. » Dans le sud, une quarantaine d’établissements scolaires sont dans la même situation dont 10 écoles catholiques.

Le Secrétariat Général des écoles catholiques du Liban a demandé de l’aide auprès de plusieurs ONG, dont la Fondation Raoul Follereau, pour assurer les salaires des enseignants et maintenir ainsi les cours en ligne et donc la survie de l’école.