Vous pouvez aider l’association polonaise Raoul Follereau en faisant
un don en ligne à l’Œuvre d’Orient
qui collecte en France pour elle.
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Projet N° 92756/ Pologne : Aide aux réfugiés d’Ukraine (Fondation Polonaise Raoul Follereau).
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Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, l’association polonaise Raoul Follereau concentre tous ses efforts vers l’aide aux réfugiés ukrainiens en Pologne. Entre transport de réfugiés vers des zones sécurisées et aide alimentaire à l’Est de l’Ukraine, l’association a besoin de soutien pour faire face à l’horreur.
L’association polonaise Raoul Follereau a été fondée par Kazimierz Szałata en 1996. Elle mène deux missions principales : la formation de la jeunesse au message de Raoul Follereau et l’œuvre caritative dans les pays les plus pauvres en Afrique. « Nous travaillons sur des projets en étroite collaboration avec la Fondation Raoul Follereau France », souligne Kazimierz Szałata qui a été élu président de l’Union Internationale des associations Raoul Follereau, à la suite de Michel Récipon.
L’association polonaise mène des projets depuis huit ans en Ukraine, date du début de la guerre entre l’armée ukrainienne et les séparatistes russophones à l’Est du territoire. Le 24 février 2022, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a lancé une grande offensive contre l’Ukraine. Environ 10 millions d’Ukrainiens ont fui les conflits vers les pays frontaliers. Aujourd’hui, l’association polonaise Raoul Follereau est pleinement engagée dans la prise en charge des réfugiés.
« Il y a beaucoup d’enfants blessés »
« La situation change de jour en jour. Ce que nous vivons est une horreur. Nous intervenons là où le besoin est le plus urgent » Kazimir parle vite. Dans ce flot de mots, trois reviennent régulièrement : peur, tragédie, réfugiés. En trois semaines, plus de deux millions d’Ukrainiens ont franchis la frontière polonaise. « Ils sont tous apeurés, transits de froid et saisi par la faim », précise Kazimierz. Son téléphone sonne jour et nuit. Depuis le début de la crise, il organise des convois humanitaires pour désengorger la frontière. « Les gens s’entassent dans les gares, les écoles, les gymnases… Notre tâche est d’apporter une aide pour ceux qui sont bloqués à la frontière : soit nous leur apportons des vêtements et de la nourriture, soit nous leur proposons de les emmener en voiture à Cracovie ou dans des centres de premières aides à 20 km de la frontière. Ma famille au complet est engagée, en plus d’une trentaine de bénévoles. » L’association polonaise soutiens plusieurs centres d’accueil de réfugiés à Varsovie, mais aussi dans la région de Zamość : « nous avons trouvé pour eux des matelas et des couvertures au centre de Stary Zamość et à Staw Noakowski la commune de Nielisz. »
Kazimierz se rend régulièrement à la frontière : « il y a beaucoup d’enfants blessés avec des mamans seules et qui n’ont pas pris leur carte d’identité… Les hommes n’ont pas le droit de quitter le territoire ukrainien. » Récemment, Kazimierz est parvenu à loger une femme et ses deux enfants dans une paroisse en France. Il achemine à la frontière des matelas, des couvertures, des médicaments et de la nourriture conservation longue durée. « Les Ukrainiens prennent ensuite le relais pour l’acheminer à Kiev. C’est très dangereux. Deux jeunes garçons qui conduisaient ce convoi humanitaire sont morts, bombardés par l’armée russe. Les puissants de ce monde ne parviennent pas à arrêter ce massacre. Il ne nous reste que la prière… »
Une chaîne d’amour qui résiste à la peur
Aujourd’hui l’urgence est crise alimentaire qui sévirait à l’Est de l’Ukraine. « Je cherche de l’aide alimentaire partout. J’ai trouvé 1,5 tonnes de riz en Italie. J’achète du gruau et des haricots pour l’envoyer en Ukraine. Maintenant j’organise le transport. » Pour acheminer ces denrées jusqu’en Ukraine, Kazimierz s’appuie sur un réseau peu commun : les moines franciscains de Zhytomyr, une ville à l’Ouest de Kiev. « Tout est déposé dans un entrepôt à la frontière, puis dans un entrepôt à Łuck, en Ukraine ou dans une paroisse bien organisée à Równe, à mi-chemin entre la frontière polonais et Kiev. De là, les franciscains forment des paquets et les emmènent vers l’est jusqu’à Irpień, Kiev, Kherson et d’autres villes. » Ces trois villes ont été durement touchées par les combats. Tous se souviennent des images du pont détruit d’Irpen, ligne de front et unique voie de passage pour les habitants afin de fuir la ville.
Malgré ses efforts et la solidité de ses engagements, la Fondation polonaise Raoul Follereau est composée uniquement de volontaires. Ceux derniers ont un emploi à temps plein en plus de leur activité de bénévolat. « Nous travaillons plus intensément du vendredi au dimanche. La volonté de travailler ne manque pas, mais ce sont des activités spontanées. Je parviens à obtenir la plupart de l’équipement et du transport gratuitement. Mais ça ne pourra pas durer… »
Plus que jamais, l’association polonaise a besoin d’un mini bus pour transporter les réfugiés vers des centres d’assistance.