Dans la nuit du 5 au 6 février 2022, le cyclone Batsirai, tempête tropicale venue de l’océan, a ravagé la côte est de l’île de Madagascar. En plus de la destruction des ponts, routes et habitations, le passage du cyclone a entraîné d’importantes inondations. A Mananjary, le centre de traitement de la lèpre, soutenu par la Fondation Raoul Follereau, a été détruit à 80 %, laissant des familles de malades et malades de la lèpre extrêmement démunies.

 

Les dégâts liés aux inondations touchent une zone importante s’étendant de la zone de Nosy Varika (centre Est) à la zone de Vangaindrano soit sur une bande littorale de plus de 350 km. « Les zones inondées sont extrêmement importantes en cette période de culture de riz et les pertes seront sans doute supérieures à 70%. Les conséquences seront très douloureuses en cette période où les greniers à céréales sont vides et où les familles vivent traditionnellement un temps difficile dit de soudure avant de bénéficier des récoltes », explique Bertrand Cauchoix, représentant de la Fondation Raoul Follereau à Madagascar.

vue aérienne des inondations.

En outre beaucoup de maisons sont inondées sur toute cette zone littorale. Cette semaine, dans la région d’Ikongo, des effondrements de logements et des éboulements de terrain ont provoqué la mort d’habitants. « Le nombre total de décès est maintenant de près de 100 personnes dont des femmes et des enfants », déplore Bertrand Cauchoix.

La Fondation Raoul Follereau a tenu à apporter une réponse aux appels à l’aide notamment émis par la Commune Urbaine pour assister les milliers de personnes en situation de précarité rassemblées dans des centres d’hébergement de fortune. Grâce à cette réponse rapide notre Fondation a contribué efficacement à fournir un soutien notamment en matière d’hygiène et d’approvisionnement en eau.

 

Un centre de prise en charge de la lèpre détruit à 80%

 

Le centre partiellement détruit.

Le cyclone Batsirai a touché terre à Mananjary, sur la côte est de l’île de Madagascar. Les dégâts cycloniques y sont considérables : « école, dispensaire et salles d’hospitalisation sont totalement décoiffés de leurs toitures, engendrant en plus, des dégâts sur tout le mobilier dont le mobilier médical et les lits d’hospitalisation », énonce le docteur Cauchoix. A Mananjary, le centre Marovahy de prise en charge de la lèpre a été détruit à 80 %. Deux autres centres ont été impactés de manière indirecte : Ambatoabo Farafangana et Fianarantsoa Marana.

Marovahy comprend un centre de traitement de la lèpre et de la tuberculose, une cordonnerie, un dispensaire général et une école. Les bâtiments ont été remis à neuf ou reconstruits avec l’aide de la Fondation Raoul Follereau ces dernières années. Ils comprennent aujourd’hui une salle de kinésithérapie, deux salle de soins, une salle de consultation lèpre, un laboratoire, un atelier de cordonnerie, une cuisine pour les malades et un pavillon de 8 chambres pour les malades de la lèpre. Le centre a une capacité d’hospitalisation de 35 malades de la tuberculose. En outre l’école, elle aussi très endommagée, permet l’enseignement à plus d’une centaine d’enfants souvent fils et filles d’anciens malades, favorisant ainsi la réinsertion des familles de malades et des plus démunis.

 

Les malades de lèpre font face à un dénuement total

 

« A Marovahy, il est urgent d’apporter une aide ! », lance Bertrand Cauchoix, « Il est clair que la mise en arrêt brutale de ce centre met plusieurs centaines de malades et leurs familles dans une grande précarité. L’incapacité de prise en charge, si elle devait être durable, constituerait un obstacle préjudiciable à la lutte contre la lèpre et la tuberculose dans le pays. »

Pour l’heure, les équipes de la Fondation et du centre estiment les dégâts tout en sauvant le matériel qui peut l’être. « On peut estimer que au moins 500 m2 de toitures en tôle sont nécessaires pour sauvegarder les charpentes exposées à la pluie. Certains murs se sont effondrés et les encadrements en bois, portes et fenêtres sont pour la plupart très détériorés. Les puits et citernes sont inopérables et il est urgent de pouvoir proposer des grandes citernes de stockage des eaux. Pour le fonctionnement du centre, il est aussi urgent de réhabiliter l’électricité. Des consommables pour assurer l’hygiène et l’alimentation en eau saine sont nécessaires. »

La représentation de la Fondation Raoul Follereau à Madagascar « considère comme une urgence majeure la remise en marche de ce centre à un moment où les populations sont particulièrement exposées à des maladies et à une grande précarité. Il est dans les gênes de notre Fondation d’apporter une réponse dans la continuité des engagements de notre fondateur qui soutenait que « Vivre, c’est aider les autres à vivre ».

 

 

 

Le Docteur Bertrand Cauchoix, lance un appel d’urgence
pour intervenir auprès de ceux qui comptent sur nous

Docteur Bertrand Cauchoix

Dans la nuit du 5 au 6 février, un cyclone a ravagé la côte Est de Madagascar, plusieurs centres de santé et écoles soutenus par la Fondation Raoul Follereau ont été dévastés. À Mananjary, une école et un centre de santé ont perdu leur toiture et le centre de traitement de la lèpre a été détruit à 80%. Sa mise en arrêt brutale plonge plusieurs centaines de malades et leur famille dans une grande précarité. 

 

Pour l’heure, les équipes de la Fondation tentent de sauver le matériel encore utilisable et de déblayer les débris accumulés.

Nous devons au plus vite :
◽ restaurer les toitures des centres de santé et écoles.
◽ remettre en service l’électricité et le matériel médical.
◽ apporter des citernes pour stocker l’eau.
◽ fournir une aide alimentaire aux personnes malades et à leur famille.

Merci pour eux

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Lancé le 15 février, cet appel a été entendu et, le 9 mars nous enregistrons une collecte de 27 000 € sur les 30 000 € estimés pour financer les actions d’urgence.
Si vous le pouvez et ne l’avez déjà fait, merci d’apporter votre aide.