Depuis peu, un centre de tri unique au monde a vu le jour à Beyrouth. Il a pour vocation de donner un emploi aux personnes sourdes et de sensibiliser les lycéens au tri.

 

Les machines tournent à plein régime depuis tôt ce matin. Le père Jean-Marie Chami, président de l’association L’Ecoute, s’avance dans l’immense hangar devenu un centre de tri. « Voici la machine du cœur ! », dit-il en mettant sa main sur le côté gauche de sa poitrine, « nous avions commencé ce projet il y a vingt ans dans mon bureau par deux kilogrammes de papier triés par mois et nous voici à 200 tonnes par mois dans un espace de 1000 m2. » Le diocèse a mis à disposition un terrain au père Chami. Le centre de tri est sorti de terre en moins d’un mois. « Nous avons travaillé 24 heures sur 24 », se souvient le prêtre, « c’est Chady, ingénieur et membre de l’association, qui a conduit les travaux. »

Le centre a signé un partenariat avec plus de 200 écoles afin de sensibiliser les jeunes lycéens au tri. « Cette éducation nous tient à cœur afin que les jeunes aient une conscience écologique », explique Chady, « nous avons répondu présents au manifeste du pape Laudato Si. »

Le centre recycle des déchets non organiques : papiers, carton, cuivre, plastique, etc. A long terme, le père Chami souhaite embaucher 100% de personnes sourdes pour travailler au sein du centre de tri.

Ce projet est soutenu par la Fondation Raoul Follereau.