Le cyclone Batsirai a ravagé le sud et la côte Est de l’île de Madagascar dans la nuit de samedi à dimanche. Pour l’heure, on dénombre 10 morts et près de 50 000 déplacés suite à son violent passage. Présente sur place, la Fondation Raoul Follereau estime encore les dégâts.

 

 

Dans la nuit du samedi 5 février au dimanche 6 février 2022, le cyclone Batsirai, une tempête tropicale, a ravagé la côte Est de l’île de Madagascar. « C’est surtout à Mananjary, le point d’entrée du cyclone, que les dégâts sont les plus importants », observe Joëlle Rakotonanahary, secrétaire de la représentation de la Fondation Raoul Follereau à Madagascar. Le centre de soins Marovahy pour les malades de la lèpre de Mananjary a été fortement endommagé mais les familles et les malades ont été épargnés : « Sœur Antonie, directrice du centre Marovahy et moi, avons essayé, tant bien que mal de communiquer par sms. Ce sont surtout les toitures des bâtiments du centre qui ont été touchées. » La ville de Mananjary est inondée et de nombreuses maisons sont totalement détruites. « La mer était complètement démontée et a envahi une bonne partie de la ville. Certains sont en train de déblayer, afin de pouvoir circuler… »

 

 

Des inondations à craindre

 

 

Météo-Madagascar affirme le lundi 7 février 2022 à 9h que la tempête tropicale ne représente plus une menace potentielle pour le pays. Mais la situation reste catastrophique pour ce pays qui figure parmi les plus pauvres du monde. De fortes pluies abondantes restent à prévoir sur Menave et le grand Sud et des inondations sont à craindre. Après la violence de la tempête, vient celle de l’évaluation des dégâts à long et court terme. L’Etat malgache a recensé 43 236 personnes déplacées dans 180 sites différents ainsi que 10 morts. L’avenir des déplacés reste pour l’heure incertain : impact sur les cultures, reconstruction, accès à l’eau potable et aux soins, aide sanitaire d’urgence pour contrer les épidémies dues au manque d’hygiène…

« A Fafarafanga, les Sœurs déplorent l’inondation des rizières et des terrains de culture dans l’enceinte du centre et la toiture du garage a été emportée par le vent. A Marana, une partie de la route menant au centre est coupée, du fait des arbres qui sont tombés », affirme Joëlle. Le docteurs Bertrand Cauchoix, représentant à Madagascar pour la Fondation Raoul Follereau craint qu’une partie de la population soit complètement isolée : « je redoute que toute la route du littoral, coincée entre la mer les lagunes et le canal des pangalanes, ne soit détruite. Si c’est le cas, cela va considérablement handicaper les accès. »

Pour l’heure, les équipes de la Fondation estiment encore les dégâts : « nous continuons de communiquer avec les centres partenaires dans les régions, surtout sur la côte Est, mais la communication n’est pas encore bien rétablie », selon Joëlle.

 

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Carte de Madagascar