Qui était Raoul Follereau ?

 

Journaliste, écrivain, poète, avocat, homme de lettres… Qui était vraiment Raoul Follereau ? Un homme engagé, à n’en point douter, un homme passionné, un homme d’action, un éveilleur de conscience. Connu pour son combat contre la lèpre, Raoul Follereau a diffusé son message d’amour au-delà de toutes les frontières et de toutes les époques. Fidèle à sa devise, Aimer et Agir, la Fondation Raoul Follereau perpétue son action.

Dans les années 1940, après un reportage sur la vie de Charles de Foucauld, Raoul Follereau rencontre pour la première fois des malades de la lèpre, entre Tombouctou et Gao. Imaginez, sous la chaleur écrasante du Sahara, la voiture du reporter tombe en panne, au milieu de nulle part. Soudain, tel un mirage, des silhouettes d’hommes se dessinent à l’horizon, émergeant de la brousse. Ces hommes faméliques, au visage apeuré, sont des malades de la lèpre. Raoul Follereau demande alors à son guide :

« Pourquoi sont-ils là ?
Parce qu’ils sont lépreux.
J’entends bien.
Mais ne seraient-ils pas mieux au village ?
Qu’ont-ils fait pour en être exclus ?
Ils sont lépreux, vous dis-je. »[1]

Mais le combat de Raoul Follereau pour les malades de la lèpre commence réellement en 1943. Alors en visite chez des amies religieuses près de Lyon avec son épouse, Raoul Follereau est touché par le projet de mère Eugénia. Cette dernière souhaite créer un village pour les malades et leur famille dans lequel ils pourront être soignés à Adzopé, en Côte d’Ivoire. La religieuse manque de moyens pour réaliser cette œuvre. Raoul Follereau promet de l’aider à lever des fonds. Il se lance dans une série de conférences à travers la France. Depuis lors, il n’aura de cesse de plaider la cause des malades de la lèpre.

Excellent orateur depuis l’âge de 15 ans, il parcourt le monde entier pour donner des conférences et lever des fonds en France, sous l’Occupation en dépit du couvre-feu, en Suisse, en Afrique du Nord, au Canada… Rien n’arrête Raoul Follereau qui réalise plus de trente fois le tour du monde à la rencontre des exclus, des parias qu’on appelle avec autant de peur que de dédain : les lépreux. En chemin, il dénonce toutes les autres formes de misères qu’il rencontre.

Raoul Follereau était avant tout mu par un amour inconditionnel de son prochain. Inconditionnel car il aimait en dépit de l’ignorance, de la maladie, de l’exclusion. Il croyait profondément en la jeunesse car elle possède « la plus grande puissance du monde : l’avenir. » A la fin de sa vie, il fera des jeunes les légataires de son œuvre avec pour seule consigne d’être « intransigeants sur le devoir d’aimer. Ne cédez pas, ne composez pas, ne reculez pas. (…) Acclamez ou dénoncez. Soyez conquis ou indignés, mais jamais neutres, indifférents, passifs, résignés. Faites quelque chose de votre vie. »

Sa méthode pourrait se résumer en trois démarches : le témoignage, pour éveiller les consciences, la réflexion, pour une fine connaissance du terrain et de l’éthique, puis enfin, l’action. Aujourd’hui, marcher dans les pas de Raoul Follereau, c’est lutter contre les fléaux qu’il dénonçait : l’ignorance, l’argent, l’égoïsme et la lâcheté.

 

« Ni vous, ni moi, nous ne sauverons le monde. Mais vous et moi – et vous beaucoup plus que moi – nous pouvons y prendre notre part selon les dons qui sont en nous. »

Raoul Follereau

 

 

 

Le message de Raoul Follereau aujourd’hui

 

Aujourd’hui encore, le message de Raoul Follereau est criant d’actualité face à la misère, aux guerres, à l’injustice… La Fondation Raoul Follereau continue son œuvre dans le monde et reste fidèle aux idéaux de son fondateur.

 

 

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