Kinésithérapeute depuis presque 10 ans, Maxime Kiki voit dans son métier un magnifique moyen de redonner confiance aux malades meurtris.

 

« Chaque malade est unique ! », ne cesse de répéter Maxime Kiki, kinésithérapeute au Centre de Dépistage et de Traitement de l’Ulcère de Buruli (CDTLUB) de Pobé, au Bénin. Cet homme passionné veut insuffler à ses patients l’envie de continuer leur vie malgré le handicap. Attiré par tout ce qui est innovant, Maxime s’est intéressé à l’ulcère de Buruli. Une maladie peu étudiée à l’école de kiné.

« Mon secret, c’est de faire rire »

Face à ces personnes souffrantes, brisées par la perte d’autonomie, Maxime tente de leur redonner de l’espoir. « J’essaie de leur faire prendre conscience que la vie ne se résume pas à la maladie. » La prise en charge du patient est globale. Corps et esprit sont liés dans les thérapies. « Mon secret, c’est de faire rire pour faire oublier la douleur et tisser un lien de confiance. Ce n’est pas facile, il faut du temps. » A chaque début de prise en charge, Maxime demande au patient de fixer ses objectifs.

Savoir écouter et guider le patient, telles sont les méthodes du jeune kiné. « Une patiente, assez âgée, m’a particulièrement touché », se souvient Maxime. Cette dernière, atteinte d’un ulcère de Buruli chronique sur la jambe et souffre tellement qu’elle refuse tous les soins. « Au-delà de sa plaie, le plus important était de la valoriser. Lui faire prendre conscience qu’elle est utile pour elle-même et pour sa famille. » Après un an de travail, la patiente de Maxime a retrouvé sa mobilité. « Il y a une grande ignorance autour du handicap. » Maxime Kiki reste optimiste. De plus en plus de professionnels de la rééducation et réadaptation sont formés. « La société prend conscience que le handicap physique n’est pas une fatalité », conclut Maxime.