Comme dans de nombreux pays, le gouvernement libanais a décidé d’organiser la reprise des cours de manière hybride à savoir une alternance entre présence de l’élève et cours en ligne. Une difficulté pour les élèves qui n’ont pas les moyens matériel et financier de suivre les cours à distance.

 

 

Un petit garçon reçoit une tablette numérique dans les locaux de la Fondation à Beyrouth.

Le gouvernement a annoncé la mise en place de cours hybrides c’est-à-dire que les élèves alterneront entre les cours en ligne et ceux à l’école. Cette stratégie est un immense défi pour les écoles. « Nous avons des élèves issus de familles modestes qui n’ont qu’un seul ordinateur ou smartphone pour tous les enfants. Quelles solutions pour les familles nombreuses avec plusieurs scolarités à charge ? Par ailleurs, le réseau internet et électrique est de très mauvaise qualité avec une succession de coupures dans la journée », déplore sœur Marie, directrice de l’école de Baskinta, « Avec la crise multiforme, en plus de la double explosion de Beyrouth, le gouvernement nous a transformés en mendiants. Ce qui je souhaite pour les écoles chrétiennes mais aussi pour tous les Libanais, c’est de pouvoir être autonomes et de vivre dignement. » Le système de cours en ligne met les écoles dans une position délicate. Les familles ne veulent pas payer des frais de scolarité si leur enfant n’est pas à l’école. « Pourtant, il y a un énorme travail des professeurs pour faire ces leçons », précise sœur Marie.

 
 
La Fondation Raoul Follereau a pu distribuer, grâce à un généreux bienfaiteur, des ordinateurs portables et des tablettes pour les enfants libanais issus de familles démunies. L’école vit dans l’incertitude mais continue d’avancer, consciente de ses responsabilités envers les familles de la région. A ses yeux, face à ce tableau noir, la pire des choses serait de baisser les bras.
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

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