Brigitte Forêt est débardeur à traction animale depuis près de 20 ans. Grâce à ses deux chevaux de traits, elle sort de la forêt des bois de près d’une tonne. Son activité a reçu le soutien de la Fondation Raoul Follereau.

 

Dans une forêt des Hauts-de-France, Brigitte donne de la voix pour guider deux tonnes au bout de ses dix doigts. Un mot suffit pour faire tourner à droite ou à gauche deux chevaux de trait attelés l’un à l’autre : Quiam, un boulonnais, et Gabin, un trait du Nord. Les chevaux tractionnent un tronc d’arbre entier dans un chemin creux. Une scène qui est le quotidien de Brigitte depuis presque 20 ans. La jeune femme est débardeur à traction animal. « C’est un métier ancien qui consiste à déplacer une grume, un tronc, de son lieu de coupe vers son lieu de dépôt », explique Brigitte. Le métier de débardeur à cheval revient petit à petit dans le paysage agro-forestier. « De nos jours, nous entendons beaucoup parler de la protection des sols. Il n’y a pas mieux avec le cheval ! Il ne tasse pas la terre comme pourrait le faire un tracteur. » Brigitte a commencé cette profession dans les Vosges avec son mari, débardeur lui aussi. « Après la tempête 1999, il a fallu sortir rapidement les arbres tombés. Le cheval a été mis de côté donc nous avons tenté notre chance dans le Nord. C’était un pari car la région n’est pas très boisée. » Après des débuts difficiles, Brigitte a su prendre son envol. La Fondation Raoul Follereau lui a financé l’achat d’un trinqueballe afin qu’elle puisse diversifier son activité et avoir plus de chantiers.

 

Reportage auprès de Brigitte, débardeur à traction animale soutenue par la Fondation Raoul Follereau

 

 

 

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