La moitié de la population mondiale est confinée en raison de la pandémie du covid-19. Une mesure de sécurité qui engendre une descente dans la pauvreté pour les populations vivant déjà en grande précarité financière notamment à Madagascar.
Depuis le 22 mars, Madagascar est en confinement partiel. Un confinement qui a été prolongé de quinze jours dimanche dernier par le président Andry Rajoelina. Les villes de Antananariv, Toamasina et, depuis peu, Fianarantsoa sont les villes concernées par le confinement. A ce confinement s’ajoute l’arrêt des transports, la fermeture des commerces et restaurants mais aussi des églises. Sur l’île, le nombre de contaminés s’élève à 88 cas et aucun décès à ce jour. L’Etat applique le contact tracing, c’est-à-dire qu’il teste ceux qui ont été en contact avec les cas avérés de covid-19. Un moyen de cibler le dépistage puisque le pays ne dispose que de 3000 tests. Toutes les équipes de santé sont mobilisées et conseillées par des experts Chinois.
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La France va consacrer près de 1,2 milliard d’euros à la lutte contre la propagation du Covid-19 en Afrique pour soutenir les pays sur les plans sanitaire et alimentaire. Une aide d’autant plus précieuse que l’Etat malgache engage de grosses sommes d’argent pour les actions sociales. Alors que l’économie nationale est fortement ralentie, l’économie informelle est quasiment à l’arrêt. Une situation difficilement supportable pour les travailleurs journaliers, les marchands ambulants ou encore les chauffeurs de tuk-tuk qui vivent au jour le jour. A ce stade de l’épidémie dans le pays, le docteur Bertrand Cauchoix, médecin conseiller et représentant à Madagascar de la Fondation Raoul Follereau, craint que les conséquences du confinement ne fassent plus de victimes que le virus lui-même.
Bertrand Cauchoix nous explique pourquoi :