La journaliste Tara Schlegel est allée à la rencontre des malades de la lèpre et des acteurs de la lutte contre la lèpre, à Madagascar. Elle y a été témoin de l’extrême pauvreté de la population et des difficultés rencontrées par les soignants pour se déplacer vers les villages, dépister, soigner et redonner une dignité aux malades.
Découvrez son reportage diffusé dans l’émission le Grand Reportage d’Aurélie Kieffer, sur France Culture.
La lèpre contamine une personne toutes les 3 minutes dans le monde. Madagascar est l’un des principaux foyers de cette maladie d’un autre âge. Dans cette île magnifique, la Fondation Raoul Follereau et le programme national de lutte contre la lèpre dépistent 1 500 malades par an. C’est insuffisant.
« (…) Autrefois, on parquait [les malades de la lèpre] dans des léproseries en Occident, comme partout dans le monde, pour ne pas les voir et pour éviter les contaminations. Chez nous, au fil des siècles, grâce à de meilleures conditions de vie et aux progrès de la médecine, la maladie a disparu. Mais elle existe encore dans 145 pays, dont une dizaine sont considérés comme « endémiques ». À Madagascar, les léproseries sont désormais toutes fermées. Et le PNL, le programme national de lutte contre la lèpre, part au devant des populations pour tenter de diagnostiquer de nouveaux cas. Ce sont ces médecins du PNL et les équipes de la Fondation Raoul Follereau que nous avons suivis sur le terrain. Cette association caritative est le principal sinon presque l’unique acteur qui s’attaque à la lèpre sur place.
Voici donc une invitation au voyage dans une île plus grande que la France et le Bénélux réunis, magique par ses paysages, tragique par son extrême pauvreté. C’est cette grande misère qui fait le lit de la lèpre, partout dans le monde. À Madagascar, elle est particulièrement criante.
Un ‘Grand Reportage’ de Tara Schlegel. »
Photo en couverture : « Le docteur Bertrand Cauchoix teste la sensibilité d’un lépreux, sous le regard du docteur Harris. Dispensaire de Fort-Dauphin, 8 avril 2024. » ©Radio France – Tara Schlegel
